this post was submitted on 21 Feb 2025
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Antitaff

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Le travail n'est pas la santé!

Toi qui ne crois pas que le sens de ta vie passera par ton taff, toi qui négocies une rupture conventionnelle pour aller voir ailleurs, toi qui ne vis pas qu'à travers l'objectif de "faire carrière", toi qui négocies pour 5h de télétravail face à l'inflexibilité de ton employeur et toi qui souhaites moins de place de l'emploi dans ta vie voir l'abolition du travail. Ce sous est pour toi.

Ce sous est le pendant de r/antitaff mais sur jlai.lu!


Règles

  1. L'humour est le bienvenue

Le format mêmes/moimoi, impressions d'écran, BD humoristiques sont bienvenues.

  1. Soyez respectueux·se

Pas d'insultes, discrimination, sexisme, ... (mais c'est déjà dans les règles globales).

  1. Pour poster

Veillez a ce que votre publication soit lisible. Mentionnez les sources, traduire si c'est en anglais, ajouter un minimum de contexte (surtout si paywall), ...

  1. Troll... Va troller ailleurs!

Interdiction de poster des contenus et commentaires provocateurs dans le but de semer inutilement la discorde.

  1. La modération refuse toute invitation de la presse

Règle due a une interview de la part de foxnews d'un membre de la modération de r/antiwork


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Cette communauté à la prétention d'être une prise de recul du travail et de son omniprésence dans nos vies.

Si l'on remonte dans l'histoire, le terme "travail" vient du latin "tripalium". Oui, un instrument à trois pieux est utilisé par les maréchaux-ferrants est utilisé par extension par les romains pour punir les esclaves.

Ceux qui ont décidé que nous devions sacrifier notre temps à "être productif" méritent l'échaff*** (auto-censure pour éviter d'appeler à la violence).

Ces "bullshits jobs" (pour la plupart) auxquels nous devons adhérer jusqu'à au moins nos 65 ans... (Sachant que l'espérance en bonne santé des femmes est de 64,6 ans et 63,7 pour les hommes) sous peine d'exclusion, de précarité et autres joyeusetés.

Existe-t-il des formes de salariat qui ne se résument pas à jouer le pion dans une pyramide? Comment atténuer le poids du chantage au travail? Est-ce que le génie humain peut s'extraire de cette servitude volontaire?

Bref, partageons et ne prenons pas trop au sérieux cet espace de branle-rond. Comme dirait Boris Vian, "L'humour, c’est la politesse du désespoir."

founded 2 years ago
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« Néanmoins je tiens à dire ceci clairement : si l'usine, et plus généralement au cours de l'histoire, le lieu de travail, ont constitué le théâtre principal de l'exploitation, ils ont aussi été celui de la hiérarchie, et ceci conjointement avec la famille patriarcale. Ce n'est pas à « unir » et à organiser le prolétariat en vu des changements qu'à servi l'usine, mais à le dresser aux réflexes de la subordination, de l'obéissance et du labeur de l'abrutissement. Comme tout ce qui est opprimé dans la société, le prolétariat ne reprend vie que quand il ôte ses habits industriels pour s'adonner librement et spontanément à la communication, c'est-à-dire au processus vivant qui donne sens au mot « communauté ». Alors, perdant leur étroite nature de classe, leur statut de contrepartie à la bourgeoisie, les travailleurs laissent apparaître leur caractère humain. »

MURRAY BOOKCHIN, Pour un municipalisme libertaire (chapitre 2 : L'usine lieu de la hiérarchie)

Le travail, en plus de nous exploiter, c'est-à-dire tirer de la force déployer par le travailleur, une valeur qui va permettre la reproduction du capital et l'enrichissement de son capitalisme, est conçu pour favoriser notre docilité. Il va par un ensemble de directives, normes, processus et autres injonctions soumettre les travailleurs en travestissant la violence qu'il subi comme étant l'ordre des choses. Les brimades des managers, les primes que l'on perçoit sont tout un tas de sanctions négatives et positives qui développent un conditionnement faisant du travail un réflexe Pavlovien. L'intérêt en plus d'être économique est également politique car le but est que le travailleur ne songe pas à s'émanciper, s'extraire de sa condition. Le travail, dans ses modalités actuelles, ne peut être un tisseur de « lien sociale ». Comment imaginer le politique et donc la construction par le débat et la délibération d'un vivre-ensemble lorsque le travail nous stresse, nous angoisse, nous épuise, nous privatise notre attention et notre temps. C'est lorsque nous ne travaillons pas que nous pouvons explorer pleinement notre citoyenneté au sens de contributeur de la cité. Le travail est donc l'anti-politique par excellence, et nos sociétés du travaille sont par essences des démocraties factices qui cherchent à nous asservir.

Murray Bookchin (1921-2006) est un penseur libertaire états-unien qui s'est intéressé à l'écologie sociale et a développé le concept de « municipalisme libertaire » qui pourrait être résumé très grossièrement comme un projet d'organisation politique et sociale où le pouvoir serait relocalisé au niveau local, celui des communes, afin que puisse s'exprimer une véritable démocratie direct (car on va pas se mentir rien ne ressemble moins à une démocratie qu'une démocratie représentative à mandat non impératif) entre les travailleurs. Le livre Pour un muicipalisme libertaire est un petit ouvrage (environ 50 pages) édité par Atelier Création Libertaire dans lequel Bookchin donne les grands axes de sa théorie en ne se privant pas de critiquer les conditions politiques et sociales dans lesquelles évolues nos sociétés capitalistes. Si vous voulez comprendre plus en détail la pensée de Bookchin, voici un lien vers une vidéo qui l'expose assez clairement :

https://youtu.be/lV4U5oY9XBc

PS : Ce poste n’est pas de moi. Je me permets de reprendre les postes de u/ririlefada sur reddit (avec son autorisation) pour les partager ici.

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