this post was submitted on 18 Dec 2025
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C'est bien que l'article nomme quelques alternatives (dont ce cher Waterfox, mais Mozilla ne va sans doute pas changer sa politique, ni de changer de cap, malgré toutes les protestations.
Et, j'en ai peur, le World Wide Web que nous les 'vieux' aurons connu sera bientôt une chose du passé, rempalce paruen espèce de conglomérats d'apps et de services plus oui moins cloisonnés, un peu comme un de ces Malls où d'autres jeunes, à d'autres époques, pouvaient traîner et glander quand ils ne pouvaient pas consommer dans les boutiques mêmes.
Pour moi, qui suis habitué à fonctionner offline depuis toujours, même si j'avais un peu renoncé depuis quelques années je me suis lentement remis en état de plus avoir besoin de cet Internet moribond, ce ne sera pas trop pénible (même si c'est une tragédie terrible de réaliser l'outil/l'espace merveilleux qu'ils ont décidé de sacager et de détruire au nom du profit... 'ils', c'est Mozilla et les autres hein). Par contre, pour les plus jeunes qui n'ont aucune idée qu'il est possible, encore, de tout faire offline ou même sans passer par une app? Ils seront coincés, littéralement tenus hôtages.
Je suis pas certains de savoir ce que tu mets derrière le "World Wide Web que nous les ‘vieux’ avons connu" mais si tu parles de l'utopie décentralisée où chacun avait son site web et où chaque page était faite avec amour et bien référencé, alors cet internet est mort depuis longtemps (s'il a jamais existé) et l'IA n'y est pour rien.
Il est mort? Qui est le légiste qui a signé son acte de décès?
Il est mort, enterré et le légiste a pris sa retraite depuis le temps. L'immense majorité du trafic internet se fait sur des grosses plate-formes type GAFAM et les moteurs de recherches sont plus inefficaces que jamais pour trouver des informations honnêtes (je parles même pas de fiabilité) dès qu'on sort des institutions type Wikipédia. La plupart des usages sont monopolisés par des grosses boites qui font leur loi et invisibilise toutes initiatives moins établis sur le marché, que ce soit pour des réseaux sociaux, de la vente, du streaming vidéo ou musical ou autre.
Je ne sais pas ce qui motive la véhémence de tes réponses ?
Suivant ton raisonnement, seul ce qui est numériquement significatif serait vivant ? Toute minorité serait déclarée morte car trop peu nombreuse pour être significative ? Ne penses-tu pas que, pour le coup, tu confondes deux choses très différentes mais que certains, dans cet âge voué à l’intolérance et la haine croissante de la différence, pourraient vouloir nous encourager à confondre ? A savoir la popularité d'une chose (ou d'une personne, d'ailleurs) et son droit à l’existence ? Je pense que c'est une dangereuse confusion. Bref, c'est jamais que mon avis.
Le Web, donc...
Bien sur que tout a viré vers les gafam (et associés), c’est pas un scoop et je ne serais probablement pas ici à tenter de calmement discuter avec toi sur ce ‘réseau’ obstinément moins populaire que ceux des gafam si je n’étais pas conscient de cela, tu ne crois pas ?
Cela étant posé, je persite à dire que ce virage/cette indifférence de masse ne signifie pas que ce Web soit mort. Cela signifie uniquement qu’il n’est plus populaire.
Une masse de personnes ne mettront jamais les pieds dans une bibliothèque publique de toute leur vie. C’est un constant navrant, mais cela ne signifie pas que ces bibliothèques sont mortes. La seule chose que cela indique, c’est que cette masse de gens ne s’intéresse plus aux livres… A court terme, ils sont les seuls grands perdants dans leur choix. Sur le long terme, oui, peut-être cela pourrait finir par tuer ces bibliothèques publiques faute de soutien public mais, même là, il resterait toujours les bibliothèques privées.
En attendant, aujourd’hui les bibliothèques publiques sont bien vivantes et même si elles son trop rarement aussi courues qu'un happening par un influenceur TikTok ou que le fil de commentaires d'un Elon Musk ou d'un Donald Trump sur leurs réseaux respectifs, elles sont ouvertes au public... qu'il s'y intéresse, ou pas. Et puis, une petite partie de ce public apprécie encore de s'y rendre.
Même chose pour ce Web que tu enterres avec énergie. Il est là. Vivant, même si discret. De toi à moi, et si je peux me baser sur ma modeste expérience personnelle, je doute qu’il disparaisse avant que nos législateurs ne rendent illégal ou, plus probablement, trop administrativement complexe/coûteux le fait de posséder son propre site Web et nom de domaine, ou encore plus probablement, beaucoup plus même, s’ils rendent carrément impossible d’utiliser un pseudonyme.
Le fait que plein de gens ne le connaissent plus ou, le connaissant, préfèrent rester bien au chaud chez les gafam n’y change rien.
Surtout, leur choix de l’ignorer ne leur donne pas le droit de le déclarer mort.
Comme je disais, je ne me fais pas beaucoup d’illusions sur l’avenir qui s’esquisse. Mais l'avenir n'est pas écrit.
J'ai une frustration en moi depuis que personne a lu mon blog au lycée.
C'est pas seulement ça : les services et activités sur internet en dehors des grosses boites ne sont pas seulement minoritaires, ils sont invisibilisés. Si un artisan dans ma rue ouvre un site web pour vendre ses produits sa page serra loin derrière amazon et compagnie dans ma recherche, même si les produits de l'artisan sont plus pertinent par rapport aux mots-clefs que j'ai entrés. Et par contre il serra beaucoup plus visible s'il se fait un compte Etsy...
Le web indépendant non, mais le web indépendant et populaire oui (par définition). Et c'était bien ça la promesse à la base : que tout le monde puisse communiquer avec tout le monde de façon libre et horizontal, pas que tout le monde puisse communiquer avec quelque nerds de façon libre et horizontal, et sous le contrôle des corpos avec la majorité des gens.
ça je suis bien d'accord, mais c'est peut-être plus proche qu'on ne le pense (voir la loi chat control pour l'UE par exemple).
La politique d'acquisition des bibliothèques publiques est de courrir après le marché (livres; dvd, presse en ligne; etc ) et de ce fait elles se condament à toucher une petite partie de la population.
Les chiffres le prouvent : la fréquentation baisse et certaines csp ne sont plus du tout présentes. L'enfance faisant exception mais il n'est pas certain que Disney entre dans la place
Je pense que tu réponds au mauvais commentaire
Bien sûr, mais ça ne change pas la réalité de l’existence du site web de ton artisan … tant qu’il ne décidera pas que ça ne vaut pas la peine de dépenser de l’argent sur un site Web, du moins.
Tout ce que ça dit — en dehors de la paresse de l'utilisateur que nous devrions probablement nous décider à questionner — c'est que la majorité semble s’entendre à reconnaître la logique mercantile comme la seule valide. Une logique prédatrice qui tente de s'arroger le droit de décider de ce qui est vivant (légit/utile) de ce qui est mort (inutile) sur base d'une quantification arbitraire (pages vues, clics, SEO,...).
Une logique qui fait du Web, comme du reste de la planète d’ailleurs, une ressource à exploiter pour en tirer du profit.
Or, comme je le disais plus haut, de ce point de vue, ça revient à dire qu’aucune minorité n’est plus légitime… vu qu’elle est minoritaire en face d’une majorité. Quand allons-nous appliquer cette logique en dehors du Web, à l’encontre de groupes de personnes par exemple ? Ou c’est déjà commencé ?
En acceptant ce critère du succès (page vue, clics, nombre d’utilisateurs, etc.), tout comme en exigeant que les choses soient toujours plus simplifiées et prédigérées pour lui, l’utilisateur fait un choix et en même temps il valide la logique qui est derrière ce choix.
Par exemple, en utilisant des sites de rencontre qui vont nous ‘matcher’ à coups d’algorithmes avec le(s) bon(s) partenaire(s), on valide un système où rencontrer quelqu’un signifie rencontrer une personne qui est choisie pour nous par l’algorithme, pire encore, une personne qui doit répondre à certains critères physiques, sociaux et intellectuels (?) pour avoir une chance d’être ‘sélectionnée’. C’est un filtre terrible, qui exclut bien des rencontres possibles.
Ou encore, à l’école, quand on choisi de faire lire aux enfants la synthèse d’un classique ou, probablement pire, une version ‘simplifiée’ de ce classique au lieu d’exiger de l'enfant qu'il le lise par lui-même, il se passe quoi, en réalité? Sous couvert de simplifier la vie de l’enfant (‘c’est trop dur/trop long de lire Hugo, Zola, ou Flaubert’), on valide surtout le fait que ce jeune lecteur d’aujourd’hui n’est plus capable de lire un texte qui était jugé à la portée des jeunes lecteurs d’il y a quelques générations. La bonne question consiste alors à se demander pourquoi n’est-il plus capable de le lire ?
Une autre logique existe, comme un autre Web existe pour le moment encore.
Pour l’éducation, ce n’est pas un hasard si tant de familles qui en ont les moyens désertent l’enseignement public. Hélas, encore une fois, les vrais perdants sont ceux qui n’ont pas les moyens de choisir.
Même chose pour le Web.
Bref, le public fait un choix, toujours. Ce choix est de plus en plus vivement encouragé à aller dans une direction bien spécifique, mais ça reste son choix.
Comme je disais dans mon tout premier message, c'est quelque chose qui ne me surprendrait pas si cela arrivait, et qui ne me surprendra pas : je m’y prépare comme je peux et, aussi, je deviens assez vieux et je suis en assez mauvaise santé, pour m’inquiéter sensiblement moins de mon petit avenir personnel.
Je suis plus inquiet pour les plus jeunes qui semblent tellement englués dans leur dépendance aux apps et algorithmes. Je ne vois pas comment ils vont pouvoir s’en détacher, sans… effort. Un très gros effort… que nous avons refusé de leur apprendre à faire. Au contraire, j’ai peur qu’ils refusent cet effort et acceptent cette nouvelle forme de servage numérique qui arrive.
Mais l’alternative est toujours là, à portée de clic, juste dehors de nos petites habitudes et dehors de notre confort gafamisé.
Je ne sais pas ce que les gens veulent faire, mais je sais quel Web, moi, je préfère parcourir.
edit: précisions.
Tout à fait. Et même parmis ceux qui s'y opposent en paroles, une bonne partie les soutient en acte, parceque "c'est quand même pratique".
Tout à fait d'accords sur les autres points, mais ça je n'ai jamais vu. J'ai travaillé quelques années en collège public donc c'est possible que je soit passé au travers mais ce n'est certainement pas une pratique courante.
@PatteBlanche @Libb vrai !!